Ce soir sera clôturée cette 20e édition de la Coupe du Monde qui fera irrémédiablement date dans les annales de cette compétition populaire. Les appréhensions, post-Mondial, nourries par des médias occidentaux particulièrement revêches, se sont vite estompées dès l’entame du tournoi. Le Brésil pays du football aura finalement réussi à proposer aux centaines de milliers de visiteurs et aussi aux milliards de téléspectateurs une belle Coupe du Monde empreinte de grandes émotions. Somme toute les retards pris dans la livraison des infrastructures dans plusieurs villes se sont vite estompés laissant place à la compétition et au spectacle durant un mois. Les belles enceintes de ce Mondial-2014 dans les différentes villes, du Nord au Sud et même au cœur de l’Amazonie, n’auront pas subi de difficultés majeures. Tant sur le plan sécuritaire que logistique l’Etat brésilien aura réussi son Mondial. Peu de réclamations des sélections participantes et rares auront été les désagréments liés à la compétition. La grande fête populaire et de rencontres entre supporters de différentes nationalités a bien eu lieu. Seul bémol dans ce tableau à succès la déroute de la Séleçao qui aura douché tout un peuple qui fondait beaucoup d’espoir de remporter le sacre final tant convoité sur cette terre où le football est quasi religion. Pourtant tout était prêt pour exorciser la déception à domicile de 1950 et effacer un traumatisme resté béant dans l’histoire du pays. Mais comme une malédiction perpétuelle le Brésil subira encore une fois un cinglant revers sur ses terres.
Une défaite au score hallucinant face àl’Allemagne. Une humiliation suprême pour ce pays producteur de footballeurs de talent et marque déposée du football spectacle. Le choc sera durement ressenti par les Brésiliens et au-delà jusqu’à prédire un effet inévitable sur les prochaines élections présidentielles prévues en octobre prochain dans ce pays émergent. La présidente Dilma Roussef pourrait pâtir de cet échec sportif, elle qui croyait pouvoir surfer sur une victoire de la Séleçao pour engranger des dividendes politiques et booster sa popularité. Aussi l’opposition ne devrait pas rater l’occasion pour enfoncer le clou et dénoncer les sommes faramineuses investies par le gouvernement dans le Mondial pour un résultat décevant : une humiliation footballistique. Le Mondial et la Coupe des Confédérations auront coûté la bagatelle somme de 11 milliards d’euros. Depuis l’attribution de ces deux événements par la Fifa, le gouvernement brésilien a dû plusieurs fois revoir à la hausse le coût de l’organisation, à cause notamment du retard pris dans la construction des infrastructures. Mais aujourd’hui la très bonne tenue organisationnelle, de l’avis de tous les observateurs, sauvera un tant soit peu la mise. La réussite du Mondial rassure même le Comité international olympique- CIO qui devrait voir la prochaine édition des Jeux Olympiques dans la ville de Rio de Janeiro en été 2016. Toutefois le Brésil pourrait bien trainer un complexe de l’organisation du Mondial de football. Après deux éditions décevantes sur le plan du résultat sportif il serait particulièrement hasardeux pour tout gouvernement de convaincre son opinion de retenter l’aventure. M. B.
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