Il ne faut pas enterrer les Eléphants! Longtemps dominée, la Côte d’Ivoire a renversé le Mali (1-0) grâce à Wilfried Zaha, lundi en 8es de la CAN à Suez, pour s’offrir un choc contre l’Algérie en quarts.
Remplaçant lors des deux premiers matches, puis titularisé sous la pression médiatique et populaire, Zaha est l’un des visages de cette équipe qui tâtonne beaucoup depuis le début du tournoi. Mais il incarne aussi sa résistance à toute épreuve.
Le buteur de Crystal Palace a profité d’une erreur de Youssouf Koné pour marquer (76) et offrir à son pays une qualification qui ressemble plus à un hold-up qu’à une démonstration de sa toute-puissance.
Tout le contraire de l’Algérie, son prochain adversaire jeudi, qui impressionne depuis trois semaines. Mais si elle a choisi la voie escarpée, la Côte d’Ivoire continue d’avancer, aidée par son expérience de ce genre de rendez-vous, ce qui a manqué à la jeune génération ivoirienne.
Les Eléphants sont allés en finale deux des trois dernières fois qu’ils ont franchi la phase de poules, avec un titre en 2015. Le Mali, lui, ne compte parmi ses titulaires qu’un seul rescapé de son épopée de 2013, conclue par une médaille de bronze, le défenseur Molla Wagué.
Mali sans réalisme
Si elle a choisi le plus beau stade du tournoi, à côté de la mer, pour sortir, l’équipe de Mohamed Magassouba ne s’attendait pas à être éliminée aussi tôt. Elle a encore montré le talent qui l’a propulsée à la première place de sa poule, à l’image de l’ailier Moussa Djenepo, intenable.
Dominatrice, il lui aura manqué du réalisme. Star de l’effectif, l’attaquant Moussa Marega regrettera sa grosse occasion ratée en fin de première période (42). Il aurait aussi pu égaliser en toute fin de match, sans une intervention acrobatique de Serey Dié pour lui subtiliser la balle du pied (90).
Le courage du milieu de Neuchâtel sur cette action en dit long sur la solidarité de l’équipe ivoirienne, qui n’a jamais plié sous les assauts maliens. On attendait Nicolas Pépé, mais c’est le gardien Sylvain Gbohouo qui a été le plus précieux dans ce succès (19, 92).
L’étoile montante du foot africain a encore déçu, remplacée à la 68e minute. Mais la comparaison avec son glorieux aîné Didier Drogba tient toujours. L’ancienne star de Chelsea avait atteint la finale, en Egypte, pour sa première CAN. Le Lillois est toujours en lice pour faire aussi bien.